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Philosophie politique du nucléaire
mardi 6 février 2024, par
Les récentes classifications du nucléaire comme énergie verte ou alternative préfigurant ladite « transition écologique » [1] par les instances européennes ou la conférence de Dubaï, nécessitent que l’on y revienne sérieusement… Le gigantesque plan de relance français également. D’autre part, la guerre entre un état qui possède l’arme nucléaire et un autre qui a six centrales sur son sol réactualise toutes les formes de désastres inhérentes à son existence depuis 1945. C’est l’objet du texte suivant en dix-huit thèses, que de revenir sur l’essence du nucléaire afin d’en proposer une théorie critique.
1 – Le nucléaire n’aurait pas pu être inventé sans la connaissance intime de la matière, sans la relativité (E = MC2) et sans la physique des particules. C’est donc le fils ainé de la science du XXe siècle et il en aura porté la puissance à son apogée.
La controverse scientifique, ce fut d’abord le terrain des cigarettiers états-uniens et c’est le terrain privilégié des nucléocrates car ils savent que la méthode inclus le doute. Ils savent aussi que c’est le meilleur moyen de dépolitiser le nucléaire. Cela ne signifie nullement qu’il faille se passer du mode de connaissance scientifique dans l’examen de la question nucléaire.
2 – L’aventure du projet Manhattan [2], c’est avant tout la recherche d’une puissance de destruction supérieure, plus moderne et plus scientifique que les anciennes solutions faisant appel au « process » fordo-tayloriste utilisé lors de la première guerre industrielle, totale et mondiale, puis à Auschwitz-Birkenau. Le nucléaire est alors apparu comme la solution ultime de tout conflit.
Étant donné que les rapports sociaux de production capitalistes ont envahi tous les domaines du socius depuis la fin du xixe siècle, un parallèle peut être dressé entre l’évolution structurelle du capital et celle de la guerre ou du crime de masse qui deviennent de plus en plus abstraits [3].
3 – Le nucléaire est un crime contre l’Humanité qui fut perpétré en pleine connaissance de cause par les Etats-Unis [4], puis par les autres puissances nucléaires (Urss, G.B., France, Chine, Inde, Pakistan, Corée du Nord, Israël) :
– En effet, lors de la première explosion atomique du 16 juillet 1945, il y eut des retombées locales immédiates, puis une douzaine de jours plus tard, une remontée spectaculaires des mesures de radiations dues au retour circum-terrestre du nuage stratosphérique sur la côte Ouest des Etats-unis, un phénomène dû aux jet-streams d’altitude connus depuis les années 1920. Ces retombées planétaires furent largement confirmées depuis : ainsi, la faune, la flore, l’atmosphère, la lithosphère, la cryosphère et l’hydrosphère ont été irradiés ou contaminés, ce que l’analyse des carottes glaciaires antarctiques par Claude Lorius avait démontré depuis les années 1960.
– Les dangers des radiations étaient connus dès le milieu des années 1920, ce que Marie Curie, qui en était consciente, a payé de sa vie. Cela n’a pas empêché les médecins états-uniens de procéder à des inoculations de produits radioactifs sur des milliers de personnes non consentantes (baptisées les « Human Products ») au moins à partir d’avril 1945, d’après les archives ouvertes aux Etats-unis.
– Les critères du crime contre l’Humanité tel qu’il fut défini à l’époque ou qu’il l’est à présent sont remplis [5].
4 – Mais c’est un crime contre l’Humanité particulier et un biocide universel qui perdure et continuera de perdurer ad vitam aeternam :
– Les deux-mille quatre-cent explosions atmosphériques, sous-marines ou souterraines, le fonctionnement des centrales et plus généralement tous ses usages dits civils, en font un phénomène pérenne dont les conséquences sont immenses : soixante-cinq millions de morts depuis 1945 selon la commission de Chris Busby diligentée par les députés verts du parlement européen en 1998, c’est-à-dire plus de victimes que la seconde guerre mondiale [6]. Mais comme ce désastre n’est pas réductible à un évènement, un espace ou un temps finis, l’Histoire officielle l’ignore ou le nie encore : outre qu’elle est toujours écrite par les vainqueurs, il lui faut des dates précises – par exemple celle de 1492 – pour décréter la fin du Moyen-âge alors que cela n’a strictement rien changé à la vie matérielle et spirituelle des 95% de paysans de l’époque.
– De plus, un accroissement des radiations ionisantes à l’échelle de la planète a progressivement engendré une multiplication de diverses pathologies cancérigènes, tératogènes, et mutagènes évolutives et héréditaires comme le rapporte prudemment le biologiste Alain Dubois : « ce serait le plus grand crime imaginable contre l’Humanité » [7], un crime passé, présent et à venir peut-on ajouter.
– Le caractère pérenne de ce crime contre l’Humanité est renforcé par la demi-vie de 29 000 ans d’un de ces éléments, le Plutonium.
Une sorte d’impôt du sang moderne est ainsi versé à l’industrie nucléaire : où l’on constate une fois encore l’immense régression civilisationnelle qui se niche dans le soi-disant progrès sensé la qualifier depuis le xixe siècle.
5 – En fait, un négationnisme minutieusement préparé se perpétue encore aujourd’hui avec d’énormes moyens, des moyens à la mesure des Etats, des agences et des industries en cause. Il constitue un des plus énormes travestissements de l’histoire moderne, un travestissement à la mesure des bouleversements que le capitalisme y a introduit depuis deux siècles. Voici.
– Le projet Manhattan fut strictement encadré par les militaires, tous les services de renseignement, la raison d’Etat, les brevets industriels et le secret des affaires.
Tous les relevés effectués sur place par plus d’une centaine d’équipes japonaises, du 10 août à la mi-septembre 1945, ont été dérobés et expédiés aux Etats-Unis [8]. Les autres analyses sont restées couvertes par le secret-défense jusqu’à ce jour.
– Le « rapport Smyth » a été édité par les autorités états-uniennes dès le 12 août 1945, une conférence de presse fut organisée à Tokyo au début du mois de septembre 1945, puis sur le lieu de la première explosion, à Alamogordo dans le Nouveau Mexique, le 12 septembre afin de répliquer à l’article de Wilfred Burchett qui fut le premier journaliste occidental à rallier discrètement Hiroshima pour rendre compte des effets de l’explosion atomique, ce qui eut un retentissement international.
– Contrairement à l’idéologie nazie, ce négationnisme nucléaire comme idéologie étatique a ceci de particulier qu’il ne pouvait se déployer au grand jour qu’après coup, c’est-à-dire après que l’arme de destruction massive eut été testée avec succès sur les cobayes japonais, secret militaire et raison d’Etat obligent. Avec la propagande « Atom for peace » dont le Japon fera aussi les frais, c’est une idéologie d’Etat post-mortem qui fut mise en place, si l’on peut dire.
6 – La sidération des consciences, c’est-à-dire la mise au point de ce que l’on nomme à présent la stratégie du choc, sciemment initiée par un Etat, ses scientifiques, ses personnels politiques et militaires, fut la première du genre à cette échelle ; elle fut élaborée dans le comité de la cible, le Target Committee.
L’évènement fut tellement massif, soudain, étonnant, que l’intellect et l’imaginaire des foules, déjà traumatisées par « la Guerre de trente ans » (1914-1945), en furent tétanisés.
Comme de plus, ce choc fut drapé dans le prestige mystificateur d’une « révolution scientifique », il en est résulté une disruption cognitive et psychologique déconcertante pour les populations du monde entier. Dans le langage psychanalytique, ce fut un trauma, dont la seule forme de « résolution improbable » consiste dans un refoulement.
Le New York Times titre sur la bombe atomique et illustre, tableau à l’appui, la formidable puissance explosive d’un nouvel engin représentant « les espoirs d’une paix enfin retrouvée ». En Angleterre, le Times loue les bienfaits de l’énergie nucléaire pour l’épanouissement de « la culture et le perfectionnement de l’esprit ». En France, […] L’Humanité [des 8, 12 et 13 août] met en avant la part que les savants français ont eue dans « cette prodigieuse conquête de la science » et, plus spécialement, le rôle « du camarade Joliot » dans ce domaine [9]. L’Aurore, Le Parisien Libéré, Le Monde, La Croix et Résistance [des 7 et 8 août] célèbrent unanimement la première catastrophe atomique, en évoquant une « découverte » et « une révolution scientifique », alors que les ruines d’Hiroshima sont encore fumantes [10].
Les photos des désastres provoqués par les bombardements atomiques furent sciemment retenues, contrairement à celles des camps de la mort. C’est pourquoi en 1959 Alain Resnais et Marguerite Duras faisaient légitimement dire à leurs personnages : « Tu n’a rien vu à Hiroshima ».
7 – En outre, Hiroshima et Nagasaki ne font pas l’objet d’une mémoire institutionnellement organisée comme pour Auschwitz-Birkenau. Au contraire, les Hibakushas ont du attendre 1957, c’est-à-dire cinq années après le départ des occupants états-uniens, pour que leur propre pays les reconnaisse comme victimes des bombardements atomiques et de leurs suites.
8 – Le nucléaire, comme « abstraction-limite », c’est la figure de la mort la plus terrible à laquelle l’Humanité ai jamais été confrontée. Cette figure de la mort dépassait et dépasse encore de très loin tous les cadres habituels d’analyse et de compréhension des êtres humains (G. Anders), ne serait-ce que parce qu’il s’agit d’une menace de mort déshumanisée qui met en péril toute forme de vie sur Terre.
9 – L’accumulation primitive du capital en Occident avait déjà tué ou prolétarisé des millions d’esclaves africains jetés dans la misère morale et matérielle. Mais lorsque ladite « modernité » du xixe siècle a accouché d’un nouveau mythe fondateur – la lutte de tous contre tous, définie comme le moteur du progrès – et qu’elle s’est autorisée à franchir l’interdit du meurtre – c’est-à-dire le fondement de toute culture, de toute société, de toute civilisation – sous les auspices d’un eugénisme de masse, c’est un point de non-retour qui a été atteint par la cristallisation de facto d’une « triple alliance » : celle du capital thermo-industriel, du mode de connaissance scientifique moderne et des État-nations modernes.
10 – En 1945, soit un demi-siècle seulement après sa cristallisation, cette nouvelle civilisation a en quelque sorte atteint sa « vérité » [11]. En conséquence, étudier ou combattre le nucléaire, c’est non seulement s’affronter à l’essence de la civilisation du capital – une mort industrielle à l’échelle planétaire – mais c’est surtout aborder la question philosophique centrale du politique de notre époque.
11 – Penser le nucléaire a donc ceci de difficile que cela oblige à penser en permanence cette figure exceptionnelle de la mort sans qu’aucun d’entre nous puisse en prévoir le terme de manière plausible. Autrement dit, dans le domaine nucléaire, il n’y a pas et il n’y aura jamais d’espoir de « délivrance », ce que tout être humain normalement constitué ne peut se résoudre à accepter. C’est aussi un des fondements de la tragédie humaine en cours, qui est sans limites.
12 – Comme pour Auschwitz-Birkenau, c’est à cause de ses atteintes incommensurables à la vie et à son inhumanité radicale qu’il reste impossible de faire le deuil d’Hiroshima-Nagasaki. Et comme l’effet de tous ces désastres et de leurs négations n’est toujours pas apuré, la conscience universelle en reste profondément altérée [12].
De fait, toutes les générations d’après 1945 ont eu en cadeau dans leur berceau les signifiants des plus radicales expériences de déshumanisation que le monde ait jamais connues.
13 – Outre les effets systémiques de « la guerre de trente ans », c’est la puissance du nucléaire qui a permis la colonisation des pouvoirs politiques par les Complexes scientifico-militaro-industriels. Cette évolution des États et du Capital est en grande partie issue de « la triple alliance » qui cristallise durant le second 19e siècle en une nouvelle civilisation dont la puissance destructrice et inédite reste stupéfiante au sens propre du terme.
14 – 1945 fut donc le point de départ d’une « radicalisation du capital » dont un recul suffisant nous autorise à dire qu’il est en état de guerre générale, mais non déclarée, contre toutes les formes de vie animales et végétales sur Terre. Les prétendues « trente glorieuses » sont le « paquet-cadeau » qui a partiellement mis le nucléaire à l’abri de la critique. Le mode de connaissance scientifique moderne est l’autre gangue qui protège le nucléaire de la critique [13].
15 – Cette radicalisation ayant pris de nouvelles dimensions désastreuses et morbides, l’érotisation de la mort vient y pallier [14], tandis que « l’Imaginaire rationnel calculateur et transgressif » [15] éjecte du champ de la conscience toute réflexion éthique ou politique au profit du calcul et de la glorification d’un self-made-man appareillé à son petit écran, Narcisse des temps modernes à l’échine courbée et au regard absent, dont Fritz Lang nous avait déjà donné un aperçu dans « Metropolis » en 1927.
16 – Lorsque le désir est éradiqué et que la mort est érotisée à ce point, c’est un signe supplémentaire qu’une civilisation est en train de s’effondrer. Ce ne serait pas la première, mais la vie de celle-ci sera de très courte durée ; et comme elle est devenue planétaire et que ses moyens de destruction le sont également, il y a là une tragédie inédite dans l’histoire Humaine et dans celle du vivant.
17 – Penser autrement le nucléaire
– Penser autrement le nucléaire, c’est le penser comme une des représentations de l’essence de cette civilisation mortifère [16] et de ses effondrements en cours.
– Penser autrement le nucléaire conduit à démontrer en quoi tous les Etats ont non seulement failli au fondement de leur légitimité constitutionnelle qui consiste à protéger les populations, mais portent profondément et délibérément atteinte à la vie de celles-ci et même à la possibilité de vivre sur Terre. Cette violence radicale, qui s’exerce également dans d’autres domaines, nous oblige évidemment à repenser à nouveaux frais la manière de s’y opposer.
– Penser autrement le nucléaire ne peut se faire qu’en sortant (par une critique radicale) des cadres de pensée qui lui ont donné naissance : le mode connaissance scientifique moderne, le capitalisme thermo-industriel et les États-Nations modernes.
18 – Pour une théorie critique du nucléaire : quelques réquisits majeurs
– Premier réquisit majeur de toute théorie critique du nucléaire : renouer absolument avec les problématiques totalisantes et la construction de concepts opératoires.
– Deuxième réquisit : intégrer le basculement de la civilisation capitaliste occidentale en 1945 comme rupture historique majeure et pierre angulaire de cette théorie critique.
– Troisième réquisit majeur : historiciser et politiser la mort quand ils l’érotisent.
– Quatrième réquisit : élaborer une critique interne du mode de connaissance scientifique moderne et ne pas se contenter d’un jugement moral sur ses usages. Définitivement proscrire le mot valise de Technoscience.
– Cinquième réquisit : éviter le théoricisme abstrait en conjuguant plusieurs approches critiques, y compris éthique et anthropologique.
– Sixième réquisit : penser « l’avenir » que nous a légué cette guerre totale au vivant.
Jean-Marc Royer, janvier 2024.
[1] J-Baptiste Fressoz, in Sans transition. Une nouvelle histoire de l’énergie, Paris, Seuil, 2024, explique pourquoi « la transition écologique » est un leurre.
[2] Nom de code du projet de fabrication de la bombe atomique aux Etats-unis entre 1942 et 1945. Merci à Gary Libot pour sa relecture attentive.
[3] Cf. le texte « Capital et mode de connaissance scietifique moderne. Un Imaginaire en partage », 2021 ou J-Marc Royer, La science creuset de l’inhumanité, L’Harmattan, 2012.
[4] Sans qu’il soit possible de le développer ici, il est de la toute première importance de comprendre l’histoire des États-unis
[5] Lire à ce sujet notre texte intitulé « L’obsolescence du vivant sur Terre » disponible sur plusieurs sites.
[6] Paul Lannoye, Françoise Dupont, Recommandations 2003 du Comité Européen sur le Risque de l’Irradiation, Éditions Frison-Roche, 2004, p. 168. Cet ouvrage est une traduction du rapport de l’European Committee on Radiation Risk (http://www.euradcom.org/) coordonné par Chris Busby. Aucune critique sérieuse du nucléaire ne saurait faire l’impasse sur ce rapport.
[7] Hagen Scherb, & Christina Voigt, “The human sex odds at birth after atmospheric atomic bomb tests, after Chernobyl, and in the vicinity of nuclear facilities”, Environmental Science and Pollution Research, 2011, vol. 18, p. 607-707, cité par A Dubois, Un biologiste contre le nucléaire, Berg international, 2012, p. 167.
[8] Cf. J-M Royer, Le Monde comme projet Manhattan. Des laboratoires du nucléaire à la guerre généralisée au vivant, Le Passager Clandestin, 2017.
[9] Lorsque le Vatican a condamné l’utilisation de la bombe atomique le 10 août, l’Humanité s’en est étonnée sur le ton faussement ingénu que les communistes de l’époque savaient si bien manier. Fin 1945, le « camarade Joliot » qui dirigeait le CEA avant d’en être démis en 1950, avait dit au général de Gaulle : « Je vous la ferai, mon général, votre bombe ! » En mars 1946, dans le n°1 de la revue scientifique Atomes, il écrit à propos du projet Manhattan : « Nous ne pouvons nous empêcher d’admirer l’effort de recherche et de construction qui a été fait par les Américains, ainsi que la valeur des savants et techniciens réalisateurs ».
[10] P. Bujnoczky, « À l’ombre du progrès scientifique » in Médecine et Guerre Nucléaire, Vol. 25, n° 2, Juin 2010.
[11] Lire Le mode comme projet Manhattan ou les articles publiés à ce sujet par l’auteur.
[12] Cf. à ce sujet le texte de notre intervention « Qu’est-ce que le mode de connaissance scientifique moderne », Technologos, le 22 septembre 2023.
[13] Pour une analyse de la logique formelle, réductionniste et objectivante à l’œuvre dans la construction du corpus théorique propre au mode de connaissance scientifique, on lira notamment : François Lurçat, La science suicidaire (1999) et L’autorité de la science (1995) ; Michel Henry, La barbarie (1987) ; Jean-Pierre Lebrun, Un monde sans limites, (2009), La condition humaine n’est pas sans conditions, (2010) ; Jean-Marc Royer, La science, creuset de l’inhumanité, L’harmattan, 2012.
[14] Les Smartphones qui sont tributaires des « Minerais de sang », ont été dès le départ conçus comme des objets de désir à la beauté lisse par où la puissance de calcul s’impose aux psychés.
[15] Cf. le texte « Capital et mode de connaissance scientifique moderne : un imaginaire en partage ».
[16] Ainsi, l’’usage des locutions « printemps silencieux », « Ground zéro » et depuis l’été 2015 « hot spot » pour désigner les camps d’internement que les technocrates de Bruxelles et d’ailleurs veulent ouvrir aux frontières de l’Europe, proviennent du champ nucléaire.