Pour appuyer leurs propos marchands, les "faiseurs de pub" usent de métaphores visuelles vantant cette forme géométrique parfaite et millénaire [1]. Certains y verront un lien avec la roue, le mouvement ou le renouveau…
Mais, lorsque le commentaire rappelle que "le cercle accompagne BMW depuis toujours. Il nous guide, nous inspire, nous stimule"… d’autres se rappelleront d’un drapeau rouge au milieu duquel, sur un cercle blanc, était incrusté un svastika, ainsi que de l’idéologie diffusée… Idéologie à laquelle, Günther Quandt, propriétaire de la firme bavaroise "Bayerische Motoren Werke", adhéra sans réserve. Dès 1931, il fit partie de ces industriels qui rencontrèrent Adolphe Hitler dans un hôtel de Berlin et fournirent une enveloppe de 25 millions de Reichsmarks au parti nationaliste NSDAP.… [2]. Il adhère au parti le 1er mai 1933.
Reconnaissant, le pouvoir nazi lui permit d’exploiter une main d’œuvre gratuite, plus de 50.000 travailleurs forcés, prisonniers de guerre ou de camps de concentration (notamment le camp d’Allach), et souvent jusqu’à la mort.
Au cours de la dénazification, les riches héritiers, comme leurs homologues collaborationnistes, ont présenté leurs excuses : "Nous devrions une fois pour toutes essayer d’oublier tout ça. Il y a d’autres pays où des choses similaires ont eu lieu. ". Et d’ajouter que "Günther Quandt, n’était pas antisémite. Pas un national-socialiste convaincu. Et pas un belliciste." [3] [4]. Mais l’histoire est là.
Et gageons que, pour excuser leurs envolées lyriques et anhistoriques sur "le cercle accompagnant BMW depuis toujours", les "publicitaires" jureront, eux aussi, "qu’ils ne savaient pas…".
Nota
Lire aussi l’article de Jean-Marc Royer : Hitler fut-il une "marionnette du grand capital" ?