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Víctor Jara (San Ignacio, 28 septembre 1932 - Santiago, 16 septembre 1973)



mercredi 11 septembre 2013,


AutreFutur




Arrêté dès le début du coup d’Etat du général Pinochet, le 11 septembre 1973, Victor Jara est détenu dans le stade de Santiago. Torturé pendant des jours dans les vestiaires du stade, il aura les deux mains broyées, avant d‘être criblé de balles.

11 Septembre 1973 : Palais de la Moneda.


Membre du Parti communiste chilien, Victor Jara fut l’un des principaux soutiens de l’Unité Populaire et du président Salvador Allende. Ses chansons critiquent la bourgeoisie chilienne (Las Casitas del Barrio Alto, Ni Chicha Ni Limona), contestent la guerre du Viêt Nam (El Derecho de Vivir en Paz), rendent hommage aux grandes figures révolutionnaires latino-américaines (Corrido De Pancho Villa, Camilo Torres, Zamba del Che), mais aussi au peuple et à l’amour (Vientos del pueblo, Te recuerdo Amanda).

Victor Jara. El pueblo unido

Dans sa chanson "Lettre à Kissinger" (1975), le Wallon Julos Beaucarne faisait, le récit du supplice du chanteur :

Julos Beaucarne. Lettre à Kissinger

« On lui fit mettre la main gauche/ sur la table et un officier/ d’un seul coup avec une hache/ les doigts de la gauche a tranché/ d’un autre coup il sectionna/ les doigts de la dextre et Jara/ tomba… » [1]


Janvier 2013 : La justice du Chili ouvre les yeux.


[1Victor Jara n’eut pas les mains coupées. Joan Jara (sa femme) a raconté dans un livre (« Victor Jara, un chant inachevé », éditions Aden, 2007), qu’elle retrouva le corps de son mari à la morgue : « Criblé de balles, les mains non pas tranchées mais broyées. »