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TONY HYMAS De Delphes...



vendredi 9 avril 2021,


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Avec ses Correspondances Erik Satie Claude Debussy, son interprétation des Études de Debussy au festival de Lille, son exploration du répertoire de Léo Ferré, Tony Hymas, en marge des groupes, rencontres et combinaisons instrumentales plurielles qu’il affectionne (allant jusqu’à la direction du London Symphony Orchestra pour sa première Symphonie), a affirmé son rapport profond et intime à son instrument premier : le piano.

Mais plus encore. À partir de 2013, Tony Hymas a, en diverses occasions, raconté seul avec cet instrument une sorte de petite histoire personnelle de la musique marquant certaines étapes qui en constituent autant de franches corrélations, d’exaltants cousinages, de solidaires accointances. Si le point de départ y était toujours le même : Delphes en 128 avant J.-C. avec le premier morceau de musique écrite ("Premier hymne delphique" d’Athenaeus), le point d’arrivée variait suivant les destinations : landes bretonnes, maquis limousins, campements gitans en Avignon…

De Delphes… regroupe tous ces voyages. L’esprit de résistance y est le sous-jacent dénominateur commun, que ce soit celui des Communards (« Les Temps nouveaux » sa propre composition), de Missak Manouchian, Georges Guingouin et leurs compagnes et compagnons (« La complainte du Partisan » d’Emmanuel d’Astier de la Vigerie et Anna Marly et « L’affiche rouge » du Cuarteto Cedrón), des manifestants moraviens de 1905 (« Sonata 1.X.1905 » de Leoš Janáček), celui de trois femmes compositrices en un temps où les compositrices étaient souvent, au mieux, mal considérées sinon réellement persécutées (« Essaim de Mouches » de Marie Jaëll, « Éclogue » de Mel Bonis, « Air de Ballet Callirhoë » de Cécile Chaminade), celui de la permanence du blues (« Winnsboro Cottonmill Blues » de Frederic Rzewski, « Si tu vois ma mère » de Sidney Bechet), celles d’autres visages oubliés (« Les gitans d’Avignon » d’Ursus Minor, « As Crechas » de Jacky Molard) ou celles des explosives éclosions formelles des chahuteurs de l’aube musicale du XXe siècle (« La plus que lente » de Claude Debussy, « Première Gymnopédie » d’Erik Satie). Mieux qu’un album qui séduira amateurs de musiques dites « classiques » ou de « jazz », De Delphes… est le profond témoignage d’un flux continuel et intensément humain où la musique dessine son langage de transformation.

Échos de presse

- Le Monde : « (...) Tout est de ce tonneau : érudition modeste, perfection du timbre, art de la narration au-delà des mots... "La plus que lente" de Debussy enchaîne sur l’exquise mélodie de Sidney Bechet, "Si tu vois ma mère". Attention, chef d’œuvre. » Francis Marmande in Le Monde, 27 mars 2021

- Jazz Magazine : « (…) Le toucher est délectable, la force rythmique impressionne - le formidable Winnsboro Cottonmill Blues de près de dix minutes - avec ce souci constant de ne jamais flirter avec l’autosatisfaction, la surenchère, la colère mal maîtrisée, bref toute forme de "pianisme". Ici l’art de la retenue, de la suggestion et la puissance expressive de l’instrument sont honorés. (...) »
Noadya Arnoux in Jazz Magazine, Avril 2021

- France Musique : « On est à Delphes en 128 avant Jésus Christ et Tony Hymas, à partir de là, a imaginé tout un voyage où les différentes étapes - 15 au total - sont reliées par une espèce de fil narratif. L’esprit de résistance y est extrêmement présent, que ce soit celui des Communards, celui de la résistance pendant la Deuxième Guerre mondiale ou la présence de trois compositrices femmes en en un temps où elles étaient mal vues, et il y a la permanence du blues. » Alex Dutilh in France Musique, 23 mars 2021

- Les dernières nouvelles du jazz : « L’unité de tout cela, c’est la densité musicale, la liberté d’un musicien qui creuse profondément le sillon de la musique jusqu’au cœur du sens. Impressionnant de musicalité, de maîtrise, de force et de nuances. On s’abandonne avec enthousiasme ! » Xavier Prévost in Les Dernières Nouvelles du Jazz, 14 mars 2021

- Jazz Magazine:10 morceaux qui tournent en boucle sur les platines de la rédaction. « Cette mélodie de Sidney Bechet Tony Hymas l’avait déjà resongée il y a près de trente ans avec les Lonely Bears. Voici qu’elle renaît une fois de plus sous ses doigts, toujours émouvante, au beau milieu d’un album en piano solo qui ne l’est pas moins. » La rédaction in Jazz Magazine, Mars 2021

- Mediapart : « Voilà, ça réveille. Tony Hymas a passé l’âge de lire Tintin, mais pas celui de se révolter et de l’exprimer avec ses armes noires et blanches. Si après cela, vous préférez rester chez vous en attendant que ça passe, c’est que vous n’avez rien compris au film ! » Jean-Jacques Birgé in Mediapart, 2 mars 2021

- TSF Jazz : « Le pianiste britannique Tony Hymas sort un nouvel album le 5 mars produit par la maison de disques Nato. Intitulé De Delphes, cet exercice en piano solo navigue entre Sidney Bechet, Claude Debussy ou encore le 150e anniversaire à venir de la Commune de Paris. Tony Hymas y reprend également La Complainte du Partisan, en écho à ses Chroniques de résistance auxquelles avait notamment participé le comédien Frédéric Pierrot (...). »

En diffusion également sur Radio ARA, Jet FM, Radio Libertaire, Radio Campus Lille, Radio Campus Tours, Judaïque FM "Jazzpirine", ...

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