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Pierre Léon, déporté du travail.



mardi 7 février 2012,


AutreFutur




De 1942 à 1945, Pierre Léon a fait partie de ces requis, ces esclaves du travail obligatoire, ces déportés du travail.

La loi du 4 septembre 42, publiée au J.O décide que :

"Toute personne du sexe masculin de plus de 18 ans et de moins de 50 et toute personne du sexe féminin de plus de 21 ans et de moins de 35 peuvent être assujetties à effectuer tous travaux que le gouvernement jugera utile dans l’intérêt de la Nation." C’est la réquisition pure et simple, la première phase de la mise en place du Travail Obligatoire.

Elle est complétée par un décret du 19 et une circulaire d’application du 22 septembre faisant obligation à ces mêmes personnes n’ayant pas une activité d’au moins trente heures hebdomadaires d’en faire déclaration à la mairie... Ne perdons jamais de vue que, Vichy s’étant prêté à créer le chômage artificiel, le piège se referme. Peines de prison et amendes visent ceux qui enfreignent ces dispositions. Les fichiers d’entreprise sont contrôlés, tout embauchage ou licenciement soumis à l’autorisation de l’Inspection du Travail.Toutes ces dispositions avec l’appoint de l’administration ne donnent pas les résultats escomptés.
À la réquisition, on ajoute les rafles aveugles à la sortie des usines, des cinémas, dans la rue. Ce n’est plus seulement une recherche de spécialiste mais une chasse à l’homme. La milice de Darnand s’y distingue et le gouvernement de Vichy fait rechercher les réfractaires.



Rentré de captivité, pendant encore 35 ans, il a travaillé à l’usine comme OS, pour fabriquer des voitures qu’il ne pouvait se payer…