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Louis Mercier, Anarcho-syndicalisme et syndicalisme révolutionnaire.



mercredi 9 mars 2011,


AutreFutur




"Il s’agit d’un long et pénible effort, mené en général dans l’anonymat, dont il ne reste ni monuments ni culte, mais une certaine souvenance et, parfois enfoui dans l’inconscient, une légende indéfiniment renouvelée."

Collioure, 20 novembre 1977.

Une balle suffit pour tirer sa révérence. Dans le portefeuille du suicidé, une lettre et un billet, la première pour léguer son corps à la science, le second pour dédommager le carabin qui constaterait le décès. Louis Mercier était organisé et régulier. Ce qu’il n’avait pas prévu, c’est que la médecine a aussi ses hommes d’honneur et que le préposé de service refuserait de faire payer un mort. Le billet trouva donc son utilité ailleurs, dans une caisse de la gendarmerie locale au profit des veuves et des orphelins de ce fier corps d’armée. C’est du moins ce qu’on raconte et c’est trop beau pour qu’on en doute.

Quarante et un ans auparavant jour pour jour, sur le front de Madrid, Durruti léguait sa mort mystérieuse à l’histoire. On en parle encore, le mythe se nourrissant aussi de l’inexpliqué. Pour Louis Mercier, qui l’avait connu d’assez près du temps où, sous le nom de Charles Ridel, il avait rejoint le groupe international de la colonne Durruti, Buenaventura demeurait surtout le symbole d’une époque où il apprit, écrira-t-il, qu’" il est possible de vivre vraiment, sans renoncer à rien "… !