Au delà du "fait historique", Jean Pierre Barou [1] évite une énième hagiographie. Il traite du contexte et s’adresse à ceux qui souhaitent comprendre comment des insurrections conscientes, individuelles ou collectives (que certains qualifieraient aujourd’hui d’"insurrections citoyennes "), peuvent être à l’origine d’une révolte, voire d’une révolution.
"Casas Viejas" en perspective
Au travers d’un "récit-enquête" supporté par les évènement de "Casas Viejas", une insurrection citoyenne, un soulèvement de l’esprit "d’ouvriers conscients" s’inscrivant dans le mouvement de la prise de conscience individuelle et collective mais qui sera noyée dans le sang par la Garde d’assaut républicaine du gouvernement républicain-socialiste de Manuel Azaña [2] et en illustrant ses analyses par "Espagne", un texte de Thomas Mann [3] rédigée en 1936 ou les positions de Camus, Jean Pierre Barou nous incite à réviser toutes nos certitudes sur la période 1931-1936, en évitant de tomber dans l’écueil du conflit entre "le bien et le mal", entre les républicains et les nationalistes.
Alors que le nationalisme espagnol s’est imposé contre son peuple, les républicains ne l’ont pas non plus ménagé.
Mais plus encore qu’un "trou noir" dans les origines de la guerre civile espagnole, Jean Pierre Barou, voit dans "Casas Viejas" un exemple pour ouvrir la réflexion sur d’autres "communes libres". Souvent éradiquées par des républicains ou des nationalistes, comme l’écrivait Thomas Mann, elles n’en demeurent pas moins portées par des "revendications de la conscience ".
Un lapsus révélateur…
Dans ce livre où l’anarcho-syndicalisme est très présent, page 41, l’auteur parlant de la CNT en donne le développement suivant : Confédération Nationale des Travailleurs.
Résultat du soulèvement de l’esprit "d’ouvriers conscients" : les Travailleurs ont "remplacé" le travail…